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Le Mag n°3 - Quel regard portez-vous sur le CSE ?

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Les résultats de l’enquête menée avec l’IFOP auprès des représentants des salariés sur la mise en place du CSE dans leur entreprise conforte les constats que nos équipes ont pu faire en accompagnant les élus sur le terrain.

Quel regard portez-vous sur le CSE ?

Les directions ont ainsi une approche opportuniste et comptable de cette évolution, alors que les représentants des salariés sont sur la défensive et cherchent à échapper aux contingences de cette nouvelle loi dans un contexte de négociations menées dans des délais et un calendrier compliqués.

Ce que vivent les salariés et leurs représentants est en effet en contradiction complète avec les objectifs affichés par les ordonnances, à savoir « une association plus forte des salariés aux prises de décisions de l’entreprise », « une facilitation de l’exercice du mandat syndical » et « un dialogue social moins formel ».

La réalité actuelle du passage en CSE est en effet marquée par la réduction parfois conséquente des moyens (que ce soit en nombre d’élus ou en heures de délégation, d’absence de participation des suppléants aux réunions), la réduction du périmètre de représentation et la centralisation, ainsi que la pluriannualité des consultations.

Les risques engendrés par cette situation sont nombreux : atrophie du contenu et du sens du rôle des élus, perte de proximité avec les salariés, incapacité à identifi er les situations problématiques d’exercice des métiers, plus particulièrement sur les questions santé-sécurité et conditions de travail.

Alors qu’en 2019, près des trois quarts des entreprises de plus de 50 salariés vont passer en CSE, le Gouvernement doit tenir compte des réalités actuelles et prendre des mesures pour corriger les effets négatifs patents pour le dialogue social des choix opérés à la fin de l’été 2017.

Bonne lecture!

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