Études

PSA ET LE RACHAT D'OPEL

En rachetant Opel, PSA cherche à grossir pour dégager de nouvelles économies, mais rien ne lui garantit que cela dynamisera aussi les ventes.

Automobile

GRÂCE À L’ACQUISITION D’OPEL (ET VAUXHALL), PSA S’EMPARE DE LA DEUXIÈME PLACE

sur le marché européen et, s’il reste loin derrière VAG, il double Renault/Nissan. En développant des modèles en commun, PSA entend économiser environ 1,7 milliard d’euros par an, sur les achats, la R&D et la production essentiellement. Il revendique déjà plus de 1 milliard économisé depuis 2013 grâce aux modèles codéveloppés avec General Motors et dont la commercialisation est prévue en 2017-2018

Ce sont donc bien les synergies - autrement dit les économies - et l’amélioration des résultats (déficitaires chez Opel depuis 15 ans) qui sont avant tout recherchées.

Dans sa communication, PSA s’appuie sur les parts de marché cumulées des différentes marques pour prévoir au nouvel ensemble la première ou la seconde position sur les principaux marchés européens. Toutefois, cela n’augmentera pas de fait le nombre de véhicules vendus par le nouveau groupe. Et donc, cela ne règlera pas les difficultés que rencontrent certains sites pour être correctement chargés (qu’ils soient anglais, allemands, français ou polonais). Si la croissance qui caractérise le marché européen depuis 2014 devait s’arrêter (après l’atteinte de niveaux records en 2016-2017), comme le prévoient certains analystes, PSA/Opel en serait particulièrement affecté.

CE RAPPROCHEMENT ET SES CONSÉQUENCES SOULÈVENT DE NOMBREUSES QUESTIONS,

notamment quant aux possibles résistances du côté d’Opel/Vauxhall à un développement de tous les modèles en commun, à la mise aux standards industriels de PSA, à l’utilisation des organes mécaniques du constructeur français. Ces risques sont réels au regard de l’histoire et de la culture propres à ce constructeur allemand, et des partenariats existants (au sein de GM ou avec d’autres groupes). En outre, à volumes constants pour PSA/Opel (un peu plus de 3 millions de véhicules en Europe), on peut anticiper un impact sur l’emploi négatif étant donné les objectifs d’économies affichés à l’occasion de ce rachat, que ce soit en R&D, dans les services généraux ou au plan industriel et éventuellement commercial.

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